dimanche 27 octobre 2013
vendredi 4 octobre 2013
Ouverture Dominicale
En violant la loi et en bravant les décisions
judiciaires rendues à leur encontre Castorama et Leroy Merlin, relayée par les
"bricoleurs du dimanche" qu’elles financent et dirigent, créent le
cirque médiatique afin d'essayer d'obtenir une autorisation d'ouverture pour
tous les magasins de bricolage, comme en bénéficie le secteur de l'ameublement et les jardineries.
Alors que les enseignes se sont montré de ferventes
partisanes de la loi Maillé qu'elles continuent malgré tout de transgresser ,
elles veulent aller plus loin et obtenir l'autorisation d'employer des salariés
le dimanche dans tous les magasins sur tout le territoire sans volontariat ni
contrepartie salariale au nom de l'équité entre les secteurs d'activité qu'elle
juge concurrent.
Les enseignes du bricolage jouent la même partition
que les jardineries 10 ans plus tôt, battage médiatique en plus. En effet il y
a maintenant une dizaine d'années les jardineries à force de lobbying ont
réussi à faire intégrer aux dérogations de droit prévu par le Code du travail
leur secteur d'activité.
Résultat, 10 ans plus tard, alors qu'à l'époque
cette mesure avait été prise pour régulariser la situation en région
parisienne, toutes les jardineries de France et de Navarre sont ouvertes tous
les dimanches.
Mais là plus question de volontariat et la majoration n'est que de 25 % pour les heures travaillées le dimanche.
Mais là plus question de volontariat et la majoration n'est que de 25 % pour les heures travaillées le dimanche.
L'ouverture des magasins le dimanche est un non-sens économique.
Quand on se place au niveau du marché, les dépenses
par habitant dans le domaine du bricolage ne sont pas supérieures en île de
France ou l'ensemble des magasins est ouvert tous les dimanches et jours fériés
aux autres régions de France notamment en Alsace ou aucun commerce n'ouvre ses
portes le dimanche et les jours fériés.
L'ouverture du dimanche n'augmente donc pas le
marché du bricolage.
La demande de Castorama relayé par les bricoleurs
du dimanche qu’elle finance ne vise donc qu’à prendre des parts de marché sur
ses concurrents.
C'est à celui qui tirera le plus fort la couverture
à soi au détriment de l'emploi.
Dès lors que l'ensemble des commerces est fermé le dimanche,
il n'y a plus de distorsion de concurrence et cette fermeture est donc sans
incidence sur l'emploi.
Si les clients ont 100 € à dépenser que les
magasins soient ouverts le dimanche ne leur permettra pas de dépenser 120 €
comme veut nous faire croire les partisans de l'ouverture dominicale.
En réclamant la possibilité d'ouvrir leurs
commerces le dimanche les enseignes du bricolage espèrent capter de nouveaux
clients qui ne dépenseront pas leurs argents dans d'autres commerces.
En essayant d'obtenir l'ouverture dominicale de
leur magasin, les enseignes de bricolage espèrent modifier la répartition des
dépenses des consommateurs à leur profit.
Le travail du dimanche et l'augmentation du pouvoir d'achat des salariés
Depuis la promulgation de la loi Maillé qui a
légalisé l'ouverture dominicale d'un grand nombre de ses magasins l'enseigne à
diminuer la rémunération des salariés qui travaillent le dimanche.
En région parisienne avant la loi les salariés de
la catégorie employée bénéficiaient d'une majoration de 7 % de leur
salaire mensuel tous les mois de l'année pour travailler un dimanche sur 3. Les
agents de maîtrise et cadres bénéficiant d'une prime respectivement de 183 et 229 € bruts par dimanche travaillé.
Depuis la nouvelle loi, Castorama a modifié le mode de rémunération de ces
salariés qui aujourd'hui bénéficient d'une augmentation de 50 % de leur
taux horaire pour les seules heures effectuées les dimanches. Ce nouveau mode
de rémunération est nettement moins avantageux pour les employés qui perdent le
bénéfice des majorations lorsqu'ils sont absents pour maladie, accident ou pour
songé. Pour les agents maîtrisés et les cadres, cela conduit à une baisse de
leurs salaires lorsque celui-ci est inférieur à 3900 € pour les agents de
maîtrise et à 4800 € pour les cadres. C'est-à-dire contenu des salaires
pratiqués dans l'entreprise pour l'ensemble des salariés de ces catégories.
En demandant aujourd'hui l'alignement de la législation du bricolage sur
celle de l'ameublement Castorama veut obtenir de pouvoir imposer partout en
France le travail le dimanche à ses salariés sans majoration comme c'est le cas
dans ce secteur.
Avec le faible niveau de salaires pratiqués dans
l'entreprise les salariés de la région parisienne n'ont pas d'autre choix que
de se porter volontaire pour travailler le dimanche afin bénéficier d'une
rémunération qui leur permette de survivre.
Les enseignes indiquent par voie de presse que 7000
salariés sont concernés par le travail du dimanche. Il s'agit là de l'effectif
total des magasins qui ouvrent le dimanche légalement ou illégalement.
Le nombre de salariés travaillant le dimanche dans
ces magasins ne représente que 60 % de l'effectif total. Dans ces magasins
beaucoup de salariés demeurent réfractaires au travail du dimanche.
80 % des salariés qui travaillent le dimanche
chez Castorama ont un coefficient inférieur ou égal à160 et un salaire inférieur
à 1500 € bruts par mois.
Pour les 65 % des 1400 employés concernés par
le travail du dimanche la rémunération supplémentaire générée par le travail du
dimanche représente moins de 10 % du salaire.
On observe que plus le salaire de base augmente
plus le nombre de volontaires pour travailler le dimanche diminue. Le
volontariat affiché par l'entreprise repose en vérité sur les contraintes
économiques qu'elle fait peser sur ses salariés en ne leur offrant pas des
salaires décents leur permettant de vivre avec leur seul salaire de base.
L'entreprise incitant les salariés qui veulent se
voir augmenter à travailler le dimanche pour obtenir cette augmentation.
L'ouverture des magasins le dimanche, moyen de pression économique sur
les salariés
Le travail du dimanche est un moyen de pression de
l'employeur sur ses salariés volontaires. En effet, lorsque ceux-ci ne sont pas
disposés à accepter des modifications de contrat de travail imposé par
l'employeur ou intentent une procédure prud'homale pour réclamer des sommes qui
leurs sont dues, même s'ils sont volontaires il se voie privé du travail du
dimanche par l'employeur qui exerce ainsi chantage économique à leurs égards
pour leur faire abandonner toute velléité de réclamation.
L'ouverture des magasins le dimanche est destructrice d'emplois
Le travail du dimanche ce n'est pas non plus
créateur d'emplois comme veut le laisser croire l'entreprise.
Castorama comme toutes les entreprises ajuste ses
effectifs en fonction d'une productivité attendue. C'est-à-dire chiffre
d'affaires par salarié et maîtrise ses frais de personnel par un ratio qu'il
faut tenir coûte que coûte. C'est pourquoi
À Chiffre d'affaires équivalentes, les
magasins ouverts le dimanche emploient moins de de salariés équivalent temps
plein que ceux qui restent fermés.
Par contre, on observe pour un même nombre d'heures
travaillées une flexibilité accrue par le recours beaucoup plus important à des
salariés à temps partiel.
En augmentant considérablement les amplitudes de
travail pour un même volume horaire global d'heures travaillées on dégrade
fortement les conditions de travail des salariés qui de fait se retrouvent en
permanence en sous-effectif et sont de plus en plus souvent soumis à la
pression de la clientèle.
Le travail du dimanche conduit à une dégradation
des conditions de travail de l'ensemble des salariés mêmes de ceux qui refusent
de s'y soumettre.
L'amélioration de la productivité recherchée par la
direction a conduit ces dernières années à une baisse des effectifs de plus de 5 %
dans les magasins ouverts le dimanche.
L'ouverture des magasins le dimanche n'est pas
créateur d'emplois au contraire en asséchant le marché et en entraînant la
fermeture des petits enseignes elle conduit à une baisse des emplois dans
l'ensemble de la profession.
La productivité des grandes enseignes qui demandent
l'ouverture des magasins le dimanche est pratiquement 2 fois supérieures à
celles de leurs concurrents.
Actuellement, le marché du bricolage représente 23
milliards de chiffres d'affaires pour 80 000 employés 130 millions d'heures
travaillées annuellement.
Les 2 groupes détiennent à eux seuls plus de 52 %
du marché
Par tranche de 1 milliard de parts de marché gagné
ces 2 enseignes détruisent 2500 emplois.
La responsabilité d'un syndicat est de défendre
l'intérêt collectif c'est pourquoi
Force Ouvrière revendique le droit au repos
dominical pour tous les salariés et demande l'abrogation de la loi Maillée et
de l'amendement Debré qui permet au magasin de meubles d'ouvrir le dimanche..
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